Histoire

D’origine médiévale comme bien des villes bretonnes, Pontrieux doit sa création et sa prospérité à son site de fond d’estuaire et de premier pont sur le fleuve du Trieux.

Au début du XVème siècle, à la suite du sac de la forteresse de Chateaulin-sur Trieux et du village primitif, un kilomètre en amont du site actuel de la ville, les habitants bâtissent un nouveau village à cheval sur les rives du Trieux qu’ils relient par un pont en bois.

Jusque-là, des bacs à proximité de Lézardrieux ou à Pontrieux en aval du viaduc actuel assuraient la traversée du fleuve.
C’est donc le premier et seul pont sur le Trieux depuis la mer. La ville de Pontrieux, est née.


Cette situation unique car également à cheval sur deux régions, le Trégor et le Goëlo va très rapidement favoriser le développement de la cité qui va devenir une ville d’octroi, bénéficiant des droits de passage des marchandises, des carioles et du bétail.

Ces ressources vont s’ajouter à celles provenant de l’activité portuaire, accueillant les commerces du lin, de la voile, des épices, de la pêche et surtout du bois et de la pâte à papier provenant de Norvège.

Des bateaux battant pavillon norvégien continueront leur trafic jusqu’en 1950.
L’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXème siècle a d’abord stimulé l’activité commerciale du port, la gare étant située à proximité avant de l’éteindre progressivement.


Toute cette activité commerciale intense attirera des petites industries comme les tanneries, une cartonnerie, une scierie ainsi que de nombreux artisans.


Le rôle d’un fleuve, le Trieux.


D’une longueur de 71,4 km, le Trieux se jette directement dans la mer.

Jusqu’à Pontrieux, il rencontrera une cinquantaine de moulins, pour la plupart des moulins à grains. Seul le kayak peut y naviguer. Les barques prendront le relai à Pontrieux jusqu’au moulin de Richel qui marque la limite du domaine fluvial du Trieux. En aval, nous entrons dans le domaine maritime et de son port qui fut très actif jusqu’au milieu du XXème siècle.


Avant qu’une écluse ne protège le port en 1902, les bateaux étaient tirés par des chevaux depuis le chemin de halage.

Aujourd’hui, de petites croisières vous sont proposées depuis Pontrieux ou Lézardrieux en fonction des marées.

Pourquoi des lavoirs privés ?


La majorité des lavoirs a été édifiée dans la seconde moitié du XIXème siècle. Sous Napoléon III, en 1851, la publication d’un décret imposant à chaque commune l’édification d’un lavoir pour des raisons d’hygiène en est certainement la cause. On comprend aisément l’intérêt du lavoir privé qui permettait de conserver son intimité en « lavant son linge sale en famille ».

Combien de lavoirs à Pontrieux ?


On dénombre 5 lavoirs publics et 50 lavoirs privés. Seulement deux lavoirs publics sont accessibles au public : le Salbatar point de départ et de retour des barques, et celui qui est sur le port aujourd’hui recouvert par le fleuve. Les autres ont disparu.
Tous les lavoirs privés ne sont pas visibles, pour deux raisons : la faible profondeur du Trieux ne permet pas aux barques de remonter plus haut que la grande cheminée et nombre de lavoirs ne sont malheureusement pas entretenus, disparaissant sous les grandes herbes.

Comment est fait un lavoir ?


De loin, les lavoirs ressemblent à de grands escaliers, aux marches hautes et étroites.  Une raison à cela : le niveau de l’eau, qui avant la construction de l’écluse en 1902, pouvait varier de façon importante lorsque de fortes précipitations se conjuguaient avec les grandes marées [vidéo]. Les laveuses changeaient donc de marche pour pouvoir travailler. Malheureusement, l’étroitesse de ces marches les obligeaient à travailler de côté et non face au fleuve comme dans les lavoirs communaux, aggravant la pénibilité du lavage.
Généralement, une cheminée occupe un coin du lavoir. Parfois, celle-ci se trouve en dehors de cet abri, voire à distance, rendant la tâche de la laveuse encore plus pénible.

De quoi dispose la laveuse ?


En fonction des dimensions de son espace au bord de l’eau, la laveuse pourra avoir accès à tous ses ustensiles, en commençant par la bassine dans laquelle elle placera le linge.
Elle disposera d’une grande serviette qui recouvrira la bassine et sur laquelle elle mettra un peu de cendres.
Un battoir pour battre le linge pendant sa détersion, un carrosse qui est cette boîte en bois dans laquelle elle se mettra à genou, protégé par des chiffons ou un peu de paille.
L’obligatoire savon, de bonne taille a été percé d’un trou pour y placer une ficelle qui sera attachée au poignet de façon à ne pas le laisser glisser dans l’eau.
Et puis un panier en osier qui lui permettra de transporter le linge, sec puis mouillé sur la brouette qui ramènera tout cela à la maison.

Que sont les grandes lessives ?


Elles survenaient au printemps et en automne et se déroulaient sur trois jours de pénibilité décroissante. Vous en découvrirez le détail lors de vos promenades en barques.


Association Nos Lavoirs
Mairie de Pontrieux
22260 PONTRIEUX
Siret : 50471462700016
Code APE (NAF) : 9499Z
Association Loi 1901 déclarée
à la Préfecture de St Brieuc
le 2 avril 1991

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